La pandémie du coronavirus a remis au centre des attentions la question du rapport de la science à la société et à ses aspirations.
Les débats sur la méthodologie scientifique habituellement réservés à quelques spécialistes, s’invitent dans les débats publics. La peur de la maladie et la frénésie médiatique, font que chaque annonce de traitement, est vue comme une lueur d’espoir permettant la fin du cauchemar.
S’il est compréhensible de chercher à trouver une manière de vaincre ce fléau, on a pu voir à quel point la culture scientifique est peu développée dans notre pays. Ainsi les réseaux sociaux et l’inculture scientifique des journalistes ont amené à une floraison de théories complotistes cherchant à trouver LE coupable de la pandémie. Lorsque ces idées sont propagés par un prix Nobel ou un grand infectiologue elles font des ravages et risquent de laisser des traces.
En effet, l’émergence d’un Didier RAOULT promettant un remède et s’appuyant sur son impressionnant CV, provoqua une rupture entre une partie de la population qui avait « foi » en lui, et la communauté scientifique qui pointa du doigt les insuffisances de ses études.
Sans se prononcer sur l’efficacité ou non de ce produit, il faut bien se rendre compte de la catastrophe que cet épisode constitue. Un des plus grands infectiologues au monde adoptant une attitude trumpesque d’opposition au système, fit jouer l’opinion publique contre la méthode scientifique afin d’imposer ses idées. Si le terme de démagogie a bien un sens on pourrait alors qualifier ce professeur de démagogue. Par son comportement il instilla l’idée que la méthode scientifique est une perte de temps et un paravent servant à des intérêts financiers.
Rien ne saurait être plus faux la science est avant tout une méthode d’analyse cherchant à expliquer de manière factuelle les phénomènes qui régissent le monde. C’est comme cela que nous avons réussi à repousser les limites que nous sommes marchés sur la lune, avons fait reculer la faim et les maladies, avons pu voler, avons permis a chacun d’avoir accès à tout le savoir de l’humanité….
La science ne doit pas être vu comme une perte de temps, au contraire par le respect des méthodes on arrive plus rapidement à un résultat sûr, qu’en se reposant sur « l’instinct ». De plus en agissant ainsi on fait le pari de l’intelligence collective, puisque chaque scientifique peut vérifier les conclusions d’un enquête et en améliorer les conclusions .
Ainsi en tant que communistes nous ne pouvons qu’appuyer tout élément permettant le développement de la culture scientifique car si « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » comme le disait Rabelais, la conscience sans science ne mène qu’à l’obscurantisme et le barbarie, alors vive la science émancipatrice !