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La santé de tou.te.s doit passer avant les profits du capital

Le président Macron vient d’annoncer la poursuite du confinement pendant un mois, pour cause de risque sanitaire persistant, mais sous la pression des directions d’entreprises,  les «actifs» sont renvoyés progressivement sur les lieux de travail.

Il y a actuellement une défaillance grave de la protection sanitaire en France, avec des pénuries de matériels et de tests, qui proviennent à la fois de décisions politiques passées et d’une incapacité présente à organiser efficacement et équitablement l’approvisionnement. Le Président l’a reconnu à demi-mots, sans apporter la moindre garantie effective d’amélioration. Dans ces conditions,  nous savons que des salariés sont et seront exposés au risque de contamination. Si certains d’entre eux sont prêts malgré tout à reprendre le travail, c’est parce-que le chômage partiel réduit leurs revenus pendant que les prix augmentent, et qu’un problème important de pouvoir d’achat se pose aux salariés, aux chômeurs, aux précaires et aux familles vivant des prestations sociales.

La santé de tou.te.s doit passer avant les profit du capital. C’est pourquoi nous demandons:

-l’arrêt de toutes les productions non essentielles tant que le risque sanitaire persiste.
l’indemnisation du chômage à 100%, le gel des prix, et l’inclusion de mesures sociales fortes pour les familles en difficulté  (report de charges, loyers, aides financières) dans les plans d’aide prévus par  le gouvernement et la région, actuellement insuffisants sur cet aspect.
-la mobilisation, la conversion, voire la réquisition de secteurs industriels pour la production massive de masques, de gel hydro-alcoolique, de tests, de matériels respiratoires afin de répondre aux besoins de toute la population. Ce n’est pas  le cas aujourd’hui, quoiqu’en dise le Président.
la pratique du dépistage massif, sur lequel le pouvoir refuse toujours de s’engager, alors qu’il est la condition nécessaire pour réduire sans risques le temps de confinement, qui creuse toutes les inégalités: logement, précarité, école.
-Le déblocage immédiat de 10 milliards d’euros pour la santé publique , sujet tabou pour Emmanuel Macron, afin d’annuler les Plans Régionaux de Santé (PRS)et rouvrir des lits, services, hôpitaux de proximité nécessaires,  embaucher massivement pour soulager le personnel soignant épuisé, et soutenir la création d’un pôle public du médicament.

Les organisations départementales et régionale du PCF en Bourgogne Franche-Comté ont écrit  aux préfets de région et de départements, et à la Présidente de région, afin qu’ils  interviennent en ce sens dans les domaines qui relèvent de leurs compétences.

Nous appelons  à la constitution de «comités de mobilisation pour un autre  PRS», à l’échelle départementale  et régionale,  évaluant les besoins sanitaires réels des populations et exigeant   un aménagement égalitaire du territoire en services publics.

Nous n’acceptons pas la «vallée de sang et de larmes» annoncée par  le Medef et le gouvernement pendant que le Président cajole et tente de rassurer. Ils entendent faire payer une fois de plus la double crise sanitaire et économique aux salariés et aux classes populaires, et préserver le capital, alors qu’il s’est gavé de dividendes, de spéculations, de crédit bancaire  depuis des années, et a obtenu  des baisses de dépenses publiques et le maintien des paradis fiscaux pour échapper à l’impôt.

Nous devons préparer dès maintenant les «jours d’après», et imposer des choix politiques à l’opposé  de ce que les gouvernements successifs ont fait depuis 30 ans